Mots-clés : gestion d’énergie, photovoltaïque, éolien, stockage, micro-réseaux, électromobilité, aménagement durable pour le transport électrique.
Cette thématique est le résultat, d’une part, des travaux issus du sujet micro-réseaux et gestion d’énergie imbriqués avec la logique d’implantation urbaine, les besoins en mobilités dans l’urbain et le péri-urbain ainsi que les aspects sociétaux (acceptabilité, impacts, etc.), et, d’autre part des travaux sur les mobilités urbaines initiés depuis la création de la chaire MIDT.
L’évolution structurelle des réseaux d’énergie intelligents est caractérisée par une logique de décentralisation et par une numérisation croissante de l’infrastructure pour le contrôle, le pilotage et la gestion. Cette transformation concerne en particulier l’intégration des énergies renouvelables et du stockage, le développement de la mobilité électrique et donc de la recharge intelligente. Les travaux de recherche de cette thématique portent sur les micro-réseaux et visent à développer des savoirs et des savoir-faire pour mettre à disposition une énergie électrique durable, soutenable, accessible et centrée sur les demandes de l’utilisateur, ainsi que des solutions efficaces pour l’électromobilité. L’originalité de notre positionnement par rapport aux travaux publiés dans la littérature réside dans le micro-réseau urbain de type « courant continu » et son système de supervision multicouche et multi-échelle temporelle proposé. Il s’agit d’un contrôle intelligent se basant sur l’interaction entre les algorithmes discrets et ceux continus de commande pour une recherche de solutions optimales de la gestion d’énergie du micro-réseau. Les sources principales d’énergie qui sont prises en études (caractérisation, modélisation, contrôle, expérimental, etc.) sont illustrées dans la figure ci-dessous.
De par l’intermittence de production et de consommation, le verrou à la fois scientifique et méthodologique pris en compte est de savoir comment gérer l’énergie d’un micro-réseau pour faire face à toutes les incertitudes et les variabilités du système. Cette gestion opérationnelle de l’intermittence se traduit par l’optimisation des flux de puissances en temps réel et la maîtrise des incertitudes. Il s’agit de prendre en compte un flux important de données, potentiellement incomplètes, et des incertitudes d’évolution du système au cours du temps.
Ceci nous a conduit à développer des :
En s’appuyant sur une modélisation numérique et mathématique du système, l’objectif final est de proposer des stratégies de gestion intelligente d’énergie s’adaptant aux incertitudes et variabilités du système. Les applications concrètes visées sont les bâtiments à énergie positive, les infrastructures pour la recharge des VEs, et la combinaison des deux des applications à l’échelle d’un campus ou d’un quartier. Trois plateformes technologiques permettent de valider les concepts et les algorithmes de contrôle développés par le laboratoire : PLER – plateforme expérimentale de production d’électricité renouvelable centré sur un micro-réseau intégré au bâtiment, et STELLA – infrastructure de recharge de VE, et GISOL – quantification du gisement solaire.
Par ailleurs, ces travaux sont aussi concrétisés par des outils d’aide à la décision à destination des collectivités et autres parties prenantes et portent sur : la co-optimisation dimensionnement/fonctionnement, l’évaluation des bénéfices de l’énergie photovoltaïque, la quantification des émissions de CO2 sur la durée de vie, le coût global sur durée de vie, etc. Les questions liées à l’impact sociétal, au modèle économique et à l’acceptabilité sociale sont développées en collaboration avec les enseignants-chercheurs du laboratoire COSTECH de l’UTC ainsi qu’à partir des partenariats extérieurs à l’UTC (e.g., SYSTRA).
Cette recherche, développée principalement par la chaire MIDT et ensuite poursuivie et enrichie par l’équipe, vise au développement d’une approche multimodale de la mobilité et de l’aménagement territorial à différents niveaux d’échelle. Les activités de recherche ont permis de développer trois approches complémentaires, i.e. la collecte de données, l’analyse et la modélisation des déterminants/patterns de mobilité, et les évaluations/visualisations, pour l’étude des dynamiques urbaines. À l’intersection des thématiques « Énergie et électromobilité urbaines » et « Approches techniques intégrée de l’aménagement urbain », ce positionnement permet de conceptualiser et de montrer les interrelations et les liens entre la ville et les mobilités, entre l’espace urbain et les flux de transport en vue de comprendre les dynamiques territoriales du système urbain.
Les objectifs scientifiques se structurent en trois temps :
L’ensemble des travaux se structure autour d’un triptyque méthodologique de construction de la connaissance (dispositif de quantification, dispositif de modélisation et dispositif d’évaluation) permettant d’obtenir un cadre méthodologique solide (matrice technique illustrée dans la figure ci-dessous) combinant à la fois approche quantitative et approche qualitative pour l’analyse des mobilités. Dans ce sens, les activités de recherche ont permis de déployer différents outils de collecte des données (application mobile DynAMIque, capteurs infrarouges), de modélisation (acceptabilité des véhicules autonomes, analyse des déterminants de mobilité) et de visualisation (application DYNACOV).
Les travaux ont également permis de construire des relations avec les acteurs des transports à l’échelle internationale, nationale et régionale tant dans le champ de la recherche opérationnelle que de la recherche fondamentale.
Il existe deux grandes approches pour mesurer les dynamiques urbaines :
Une grande partie des travaux de l’équipe porte sur la complémentarité de ces deux approches pour l’étude des transports et mobilités en milieu urbain. En effet, l’observation des mouvements urbains par les capteurs urbains (direct ou indirect) permet d’avoir accès à une autre connaissance du territoire. Elle revêt un intérêt fort pour l’étude des transports afin d’en adapter les politiques de planification au contexte local. Se situant au cœur de la mesure du phénomène en étant localisée et estampillée dans le temps, c’est aussi leur caractère exhaustif et continu qui en font un système de mesure d’autant plus intéressant. Néanmoins, la connaissance des déplacements en milieu urbain par ces sources présente un verrou scientifique important pour avoir une connaissance fine des dynamiques territoriales. Si l’intégration des données d’enquête pose un problème de fond pour désagréger les données sur l’espace urbain, les données de capteurs inversent la tendance et il est souvent nécessaire de les agréger pour produire une information pertinente en vue d’analyser ces mobilités. À travers la complémentarité des différentes sources de données, les recherches menées ont permis d’appréhender la dynamique des déplacements urbains, en plaçant les usagers et/ou le phénomène mesuré au centre du phénomène à étudier.
L’intérêt porté par les aménageurs et les décideurs locaux aux données issues de capteurs mobiles montre des potentiels opérationnels de plus en plus importants pour compléter les informations issues des enquêtes classiques et des systèmes de mesures classiques. Pour autant, les différents leviers éthiques et méthodologiques liés à l’exploitation des données de capteurs mobiles et individuels tendent à nous montrer que les données issues des capteurs fixes ne sont pas à mettre de côté. Elles présentent un autre type de réponses aux problèmes inhérents aux capteurs mobiles, sur plusieurs points tant thématiques et économiques, qu’éthiques. Les travaux menés sur les données de validation des transports en commun (chaire MIDT), sur les comptages de passagers des transports urbains (capteurs infrarouges) ou sur les comptages routiers (projet local DYNACOV) confortent ces constats. Ces données permettent d’identifier des déterminants/patterns de la mobilité à des échelles temporelles fines allant de l’espace urbain aux relations interurbaines.
La construction d’une approche ancrée dans les données a permis de mettre en avant les atouts d’un rapprochement des objets mesurés, pour en modéliser ensuite ces mêmes objets. Ce sont des questionnements qui portent sur la place que tiennent et tiendront les données issues des capteurs dans la quantification et la planification des territoires et des transports. Une des contributions fortes des travaux menés repose sur le fait que ce type de données (capteurs, big data, enquêtes) peuvent fournir une vision détaillée de dynamiques urbaines jusqu’alors peu mesurables à travers les systèmes de mesures du trafic routier classiques seul (les enquêtes). La complémentarité de ces dispositifs de mesures permet à la fois une vision très quantitative du phénomène mesuré mais aussi d’explorer les déterminants de mobilités associés à ce qui est mesuré à travers les capteurs via la modélisation des comportements et déterminants de mobilité. La collecte des données sur le profil des usagers ou la juxtaposition d’enquête permet d’approfondir les déterminants de mobilité. Pour approfondir ces questions, plusieurs enquêtes ont été diffusées à l’échelle internationale et nationale portant autant sur les habitudes de déplacement en milieu urbain, sur l’acceptabilité des véhicules autonomes en milieu urbain, ou la démotorisation. En complément des recherches bibliographiques sur les théories et facteurs influençant les comportements de mobilité, le développement de modèle explicatif du comportement des usagers des transports (RLM , SEM , etc.) est développé. Ces modèles statistiques ont permis d’une part de conforter les analyses et données collectées via les dispositifs de capteurs, d’approfondir les questions scientifiques rattachées à la théorie de comportement des usagers et de développer des approches complémentaires de compréhension des mobilités en milieu urbain.
Les travaux concernant la gestion des flux et infrastructures se situent dans une recherche de type application technologique et sont souvent associés aux outils multicritères d’évaluation. Ils consistent en : l’optimisation et mutualisation de routes de distribution de marchandises en zone urbaine, la localisation stratégique de centres logistiques de transbordement de marchandise dans les zones urbaines, la conception des centres logistiques en fonction des besoins de transbordement et des contraintes urbaines environnantes (géométrie des voiries, réglementation urbaine et fonctions urbaines locales), la définition des VEs de distribution les plus adaptés par rapport aux volumes, poids et types de marchandises à distribuer ainsi que par rapport aux autonomies des véhicules, l’évaluation de la faisabilité d’insertion des infrastructures de recharge des VEs sur les routes de distribution et/ou aux centres logistiques de transbordement, la définition du mode de recharge (normale, rapide ou accélérée) la plus adaptée pour les différents localisations à équiper et en fonction des contraintes logistiques (délais de chargement/transbordement/déchargement), et l’évaluation des coûts d’implantation des infrastructures de recharge dans la zone urbaine à équiper.
CONTACTS
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Tél : 03 44 23 52 98
Mail : manuela.sechilariu@utc.fr
Directeur du département GU | Fabrice Locment
Tél : 03 44 23 49 22
Mail : fabrice.locment@utc.fr