Donnons un sens à l'innovation

Présentation

Histoire et description

L’unité de recherche Avenues, créée en 2006 sous la tutelle de l’Uni­ver­sité de Tech­nolo­gie de Com­piègne (UTC), a été label­lisée équipe d’accueil EA 7284 en 2011. La total­ité des mem­bres de l’équipe Avenues sont des enseignants-chercheurs au départe­ment Génie Urbain (GU). Lors de sa créa­tion en 2000, la mis­sion prin­ci­pale du départe­ment GU a été la con­struc­tion péd­a­gogique. De par l’ambition affichée de pluridis­ci­pli­nar­ité et d’interdisciplinarité, cela a représen­té un long tra­vail de déf­i­ni­tion et de posi­tion­nement académique et pro­fes­sion­nel. La déf­i­ni­tion de la recherche n’a pas eu lieu en même temps que sa con­struc­tion péd­a­gogique. C’est à par­tir de 2006 qu’une struc­tura­tion de la recherche a eu lieu, suiv­ie d’une recon­nais­sance par le Con­seil Sci­en­tifique de l’UTC, puis, en 2011 par l’AERES (vague B).


L’équipe Avenues est une unité mul­ti­dis­ci­plinaire représen­tée prin­ci­pale­ment par les sec­tions CNU 23e, 24e, 60e et 63e. Sur le sché­ma de la fig­ure ci-dessous, on présente la diver­sité des appar­te­nances dis­ci­plinaires des enseignants-chercheurs : urban­isme, géo­gra­phie, trans­port, hydrolo­gie, génie civ­il, ges­tion d’actifs, génie mécanique et génie électrique.

L’unité est hébergée au Cen­tre Pierre Guil­lau­mat. Ses locaux, partagés avec le départe­ment GU, représen­tent une sur­face utile d’environ 400 m². Les mem­bres de l’unité Avenues dis­posent de leurs bureaux indi­vidu­els, d’enseignants-chercheurs, d’un secré­tari­at, ain­si que d’une salle de réu­nion partagée avec des col­lègues extérieurs au lab­o­ra­toire. Les doc­tor­ants, basés aus­si au cen­tre Pierre Guil­lau­mat, peu­vent béné­fici­er de bureaux col­lec­tifs. Ces locaux situés sur deux niveaux sur un même site facili­tent les échanges et la communication.

Égale­ment, qua­tre grandes salles sont dédiées aux plate­formes tech­nologiques PLER, GISOL, PLEMO3D et STELLA, dont les trois pre­mières sont local­isées au cen­tre Pierre Guil­lau­mat et la qua­trième au Cen­tre d’Innovation de l’UTC.

Depuis 2011 et jusqu’au juin 2014 l’unité a été struc­turée en deux thèmes, chaque thème pos­sé­dant son équipe. Ensuite, l’évolution de l’ac­tiv­ité des mem­bres de l’unité a con­vergé vers une struc­tura­tion prenant davan­tage en compte la nature sys­témique du pro­jet sci­en­tifique d’Avenues, pour aboutir finale­ment à un résul­tat organ­i­sa­tion­nel où Avenues ne com­prend plus qu’une seule équipe. Cette évo­lu­tion du lab­o­ra­toire Avenues a été accom­pa­g­née par l’établissement de tutelle par la mise en place d’une direc­tion par intérim de l’unité, assurée par le directeur à la recherche de l’UTC et assistée d’un tri­umvi­rat opéra­tionnel con­sti­tué de trois enseignants-chercheurs d’Avenues. Une phase de sta­bil­i­sa­tion a été atteinte, et, depuis sep­tem­bre 2016, un directeur d’unité a été voté par l’assemblée générale et ensuite nom­mé par l’établissement de tutelle.

Lors de la dernière éval­u­a­tion HCERES (nov. 2016) l’unité a reçu un avis glob­ale­ment posi­tif et un encour­age­ment dans la démarche d’in­ter­dis­ci­pli­nar­ité, en soulig­nant un posi­tion­nement inter­dis­ci­plinaire original.

Depuis 2017 l’unité Avenues occupe une place orig­i­nale dans le paysage de la recherche de l’UTC de par son posi­tion­nement sci­en­tifique ciblé sur l’interdisciplinarité, alors que les autres lab­o­ra­toires de l’UTC sont posi­tion­nés sur des créneaux général­istes et/ou très spé­cial­isés, mais issus du domaine des sci­ences pour l’ingénieur (SPI) ou sci­ences humaines et sociales (SHS). Toute­fois, des prox­im­ités thé­ma­tiques exis­tent avec les lab­o­ra­toires Rober­val et HEUDIASYC, du côté SPI, ain­si qu’avec COSTECH du côté SHS. Elles se traduisent par des par­tic­i­pa­tions croisées à des pro­jets de recherche, journées sci­en­tifiques, sémi­naires, jurys et encadrements de thèse, par exem­ple. D’autre part, l’Alliance Sor­bonne Uni­ver­sité (SU) ouvre des oppor­tu­nités à des col­lab­o­ra­tions priv­ilégiées au lab­o­ra­toire dans les domaines de l’urbanisme, de la géo­gra­phie, de l’environnement et du patrimoine.

Profil d’activités

Le pro­fil d’activités d’Avenues a été estimé sur la base de l’ensemble des activ­ités des mem­bres per­ma­nents. Il existe une cer­taine vari­abil­ité en fonc­tion des thé­ma­tiques et de l’âge des chercheurs. Le tableau qui suit nous sem­ble cepen­dant bien représen­tatif de l’activité du laboratoire.

Activ­ités100
Admin­is­tra­tion et ani­ma­tion de la recherche : pilotage de la recherche (VP, direc­tion d’institut, DAS, par exem­ple), par­tic­i­pa­tion à des instances d’évaluation (CNU, CoNRS, CSS, Hcéres, par exem­ple), respon­s­abil­ité de dis­posi­tifs Idex ou Isite, direc­tion de pro­jets (ANR, Hori­zon Europe, ERC, CPER, PIA, France 2030, par exem­ple), respon­s­abil­ités édi­to­ri­ales dans des revues ou col­lec­tions nationales et internationales.10
Aide aux poli­tiques publiques et exper­tise tech­nique : pou­voirs publics aux niveaux européen, nation­al et région­al, entre­pris­es, instances inter­na­tionales comme FAO, OMS, etc.1
Con­tri­bu­tion à l’adossement d’enseignements inno­vants à la recherche : EUR, SFRI, etc.0
Dis­sémi­na­tion de la recherche : partage de con­nais­sances avec le grand pub­lic, médi­a­tion sci­en­tifique, inter­face sci­ences et société.4
Recherche et encadrement de la recherche.70
Val­ori­sa­tion, trans­fert, innovation.15
Autres activ­ités.0

Dans « Admin­is­tra­tion et ani­ma­tion de la recherche » a été inté­gré tout ce qui relève de la par­tic­i­pa­tion à des instances d’évaluation (CNU 24 et 63, ANR CE05, HCERES), à la direc­tion de pro­jets (ADEME, Hori­zon Europe, CPER, IEA ), aux respon­s­abil­ités édi­to­ri­ales dans des revues ou col­lec­tions nationales et inter­na­tionales, et la ges­tion et pilotage de pro­jets des tutelles, ANR, ADEME, Hori­zon Europe, CPER, ou autres financeurs (plus large­ment peut-être que les respon­s­abil­ités indiquées à titre d’exemple dans le tableau). La charge de tra­vail est donc éval­uée à 10%, en lien avec l’investissement volon­tariste de nos chercheurs dans la pré­pa­ra­tion des répons­es aux AAP et le pilotage et/ou la direc­tion des pro­jets retenus. C’est d’ailleurs une dif­fi­culté soulevée par notre unité : cette activ­ité est con­sid­érée comme trop prenante par de nom­breux chercheurs qui voudraient con­sacr­er plus de temps à la recherche.

La part d’activité la plus impor­tante reste mal­gré tout liée à la recherche et l’encadrement de la recherche (70%). L’augmentation sig­ni­fica­tive du nom­bre de post-doc­tor­ants ces dernières années con­tribue à la part impor­tante con­sacrée à l’encadrement. La recherche pro­pre­ment dite est l’activité prin­ci­pale à laque­lle aspire pri­or­i­taire­ment la majorité des chercheurs. L’organisation finan­cière et struc­turelle du lab­o­ra­toire pri­orise ce champ d’activités.

La val­ori­sa­tion, le trans­fert et l’innovation sont estimés autour de 15%, mais c’est avant tout la val­ori­sa­tion qui con­cerne le plus les chercheurs, i.e., la pro­duc­tion de pub­li­ca­tions et de com­mu­ni­ca­tions. Le niveau de TRL des recherch­es menées, y com­pris recherch­es parte­nar­i­ales, est très majori­taire­ment situé entre 1 et 4. Le lab­o­ra­toire sait toute­fois aus­si dévelop­per des activ­ités de trans­fert et d’innovation. Des ini­tia­tives ont été pris­es en ce sens : les pro­jets ADEME, menés autour des micro-réseaux et élec­tro­mo­bil­ité urbaine en par­ti­c­uli­er, sont tournés vers des niveaux de TRL 5 à 6.

La dis­sémi­na­tion de la recherche con­cerne une part plus lim­itée des activ­ités, mais menées par tous les chercheurs car, de par les thé­ma­tiques de l’unité, ils sont par­ti­c­ulière­ment impliqués dans les enjeux socié­taux actuels (tran­si­tion énergé­tique, tran­si­tion urbaine, etc.).

Budget

Le lab­o­ra­toire pos­sède une cul­ture de recherche col­lec­tive de finance­ments. Les chercheurs tra­vail­lent au ressource­ment du lab­o­ra­toire : AAP, parte­nar­i­ats privés, répons­es aux sol­lic­i­ta­tions locales (Uni­ver­sité, Alliance SU, Région). Cela a per­mis de con­serv­er un bon niveau de finance­ment et d’enregistrer une dynamique pos­i­tive au niveau budgétaire.

Les fig­ures ci-dessous démon­trent cette dynamique de pro­jet et contrats.

La répar­ti­tion des bud­gets témoigne aus­si de nos réus­sites au niveau des finance­ments ADEME sur les AAP ou les finance­ments CPER (y com­pris FEDER) égale­ment sur les AAP, qui ont per­mis de con­tribuer très sen­si­ble­ment au ressource­ment du laboratoire.

Notre poli­tique budgé­taire est basée sur une organ­i­sa­tion col­lec­tive avec deux phas­es clés de prévi­sion et de réal­i­sa­tion. Notre fonc­tion­nement repose sur qua­tre grands principes :

  • un bud­get mutu­al­isé (dota­tion tutelle) util­isé pour le fonc­tion­nement des ser­vices com­muns (con­som­ma­bles, main­te­nance des plate­formes) ; un bud­get prévi­sion­nel établi par chaque chercheur et chaque respon­s­able de plate­forme tech­nologique en jan­vi­er per­met de prévoir les achats, com­man­des, jurys et mis­sions pour l’année à venir, avec arbi­trage en cas de néces­sité pour pri­oris­er les investisse­ments ; les nou­veaux MCF sont pri­or­i­taires la pre­mière année ;
  • tout en lais­sant un max­i­mum de lat­i­tude aux chercheurs de recherche à l’origine des recettes, des fonds sont util­isés pour pal­li­er l’absence de fonds pour cer­taines activ­ités stratégiques et urgentes
  • une inci­ta­tion à répon­dre aux AAP (Uni­ver­sité, ADEME, ANR, Région, UE) et une coor­di­na­tion de nos répons­es (sur les dif­férents axes d’un AAP par exemple) ;
  • le finance­ment de sujets trans­vers­es (inter­dis­ci­plinaires) avec des stages de longue durée (6 mois) est égale­ment sou­vent financé par le fond com­mun ; la demande est soumise à l’attention du bureau de direc­tion afin d’arbitrer si nécessaire.

Un bilan financier est réal­isé une fois par an. Ce fonc­tion­nement donne une lis­i­bil­ité sur l’année complète.

Encore à l’état de pro­jet ; il devrait être soumis à un AAP interne arbi­tré par notre Con­seil Sci­en­tifique et être des­tiné à ren­forcer notre ani­ma­tion transversale.

Formations

Avenues est rat­taché à l’école doc­tor­ale (ED) de l’UTC. Le respon­s­able de for­ma­tion doc­tor­ale représente l’unité lors des réu­nions, bureaux et con­seils de l’ED et le directeur de l’unité par­ticipe aux séances du con­seil de l’ED. Les doc­tor­ants accueil­lis au lab­o­ra­toire sont sou­vent recrutés par le biais de son réseau inter­na­tion­al (bour­siers d’excellence financés par leur gou­verne­ment), le dis­posi­tif Chi­na Schol­ar­ship Coun­cil (CSC-UT-INSA) et les con­trats doc­tor­aux MESRI. Les sujets de thèse soumis à l’ED sont dis­cutés au préal­able, et éventuelle­ment classés, en AG dans sa for­ma­tion restreinte aux enseignants-chercheurs. Le respon­s­able de for­ma­tion doc­tor­ale réu­nit un jury qui valide les inscrip­tions en thèse ain­si que les comités de suivi indi­vidu­el en début de chaque année de thèse pour chaque doc­tor­ant et en con­cer­ta­tion avec le(s) directeur(s) de thèse.

Thèses et habilitation à diriger des recherches (HDR)

Durant la péri­ode 2018–2023 :

  • 9 thès­es ont été soutenues 
  • et 4 autres thès­es sont en cours, 
  • dont deux seront soutenues en octo­bre 2024. 
  • On note égale­ment un aban­don de thèse.

Financements des thèses soutenues depuis 2018

Sauf pour les con­trats MESRI, la durée moyenne des thès­es est de 40,9 mois.

La pro­duc­tion sci­en­tifique ain­si que la répar­ti­tion des thès­es par spécialité/discipline sont présen­tées dans les fig­ures ci-dessous.

Équipe

L’u­nité de recherche inter­dis­ci­plinaire AVENUES con­sti­tuée en une seule équipe, se pro­pose d’appréhen­der les dynamiques urbaines par une démarche sys­témique et dynamique, et en met­tant l’ac­cent sur l’hu­main et les enjeux sociétaux.

À présent, l’équipe est com­posée de :

  • 11 mem­bres permanents, 
  • 1 ingénieur de recherche (génie élec­trique) sur contrat, 
  • 1 post­doc­tor­ant,
  • 4 doc­tor­ants
  • et 4 mem­bres asso­ciés (PRAG, PE , ING).

L’évolution de per­son­nels per­ma­nents, non-per­ma­nents et asso­ciés, pen­dant la péri­ode 2018–2023, sont présen­tés dans les fig­ures ci-dessous.

Chaire MIDT

La chaire Mobil­ités Intel­li­gentes et Dynamiques Ter­ri­to­ri­ale a été financée de 2016 à 2019 par la Région Hauts-de-France et l’Europe (FEDER). Cette chaire a con­tribué à dévelop­per une approche sys­témique et mul­ti­modale de la mobil­ité et de l’aménagement ter­ri­to­r­i­al à dif­férents niveaux d’échelles.

MIDT – Période 2016 à 2019 -

Les travaux se sont intéressés aux inter­con­nex­ions entre les réseaux et modes de trans­port, aux inter­faces entre les unités ter­ri­to­ri­ales, ain­si qu’aux dif­férents leviers per­me­t­tant d’améliorer l’efficacité du mail­lage, l’attractivité et la com­péti­tiv­ité des ter­ri­toires: développe­ment con­joint des infra­struc­tures matérielles et des tech­nolo­gies numériques pour ren­dre la ges­tion de ces infra­struc­tures opti­misée et intelligente.

On sait très peu de choses sur la manière dont le com­porte­ment en mobil­ité évolue en fonc­tion de la per­son­nal­ité des indi­vidus, de leurs atti­tudes, de leur mode de vie, mais aus­si en fonc­tion des out­ils tech­nologiques à dis­po­si­tion et de leurs usages mas­sif, en fonc­tion de com­ment les don­nées peu­vent être extraites de ces inter­ac­tions com­plex­es et ren­dues util­is­ables pour favoris­er un nou­v­el agence­ment des villes basé sur une mobil­ité plus soutenable.

Le pro­jet de la Chaire a per­mis d’analyser la com­plex­ité des inter­ac­tions entre infor­ma­tion et com­porte­ment en mobil­ité, selon une approche inno­vante artic­u­lant société de la con­nais­sance et usage de don­nées mas­sives de trans­port (big data). Une méth­ode mixte, mobil­isant approche qual­i­ta­tive et approche quan­ti­ta­tive via l’utilisation de l’appli « Mobil­ité DynAMIque », ont per­mis de con­stru­ire un cadre de référence pour col­lecter, pour analyser et pour extraire des don­nées sur la mobil­ité urbaine provenant de plusieurs sources grâce à la créa­tion de trois « liv­ing labs » dans les aggloméra­tions de Com­piègne, Beau­vais et Creil.

Les trois aggloméra­tions de l’Oise ont été le point de départ d’une nou­velle approche pour col­lecter des don­nées sur la mobil­ité et iden­ti­fi­er les mod­èles de mobil­ité utiles pour remod­el­er les villes de demain grâce à une par­tic­i­pa­tion active des personnes.

L’ensemble de ces infor­ma­tions sera util­isé dans plusieurs buts :

  • Plan­i­fi­ca­tion-pro­gram­ma­tion des trans­ports publics
  • Con­trôle de la qual­ité du ser­vice de mobil­ité et de sa gestion
  • Mise à dis­po­si­tion de nou­veaux ser­vices aux consommateurs

Objectifs scientifiques

  • Faire avancer la recherche sur le com­porte­ment de mobilité
  • Com­pren­dre les effets de l’information sur le com­porte­ment de mobil­ité des dif­férents typolo­gies d’usagers
  • Pro­pos­er des poli­tiques des trans­ports adap­tés aux citoyens

Verrous scientifiques, technologiques et sociétaux

  • Remod­el­er les sché­mas de mobil­ité des villes con­tem­po­raines dans le cadre des nou­velles tech­nolo­gies et de l’information aux usagers
  • Etudi­er les mécan­ismes cog­ni­tives suite à la mise en œuvre d’un sys­tème mul­ti­modal et inté­gré sup­porté par les nou­velles technologies

Enjeux croissants pour la ville durable

  • Réduc­tion des coûts soci­aux des trans­ports grâce à la co-modal­ité et multi-modalité

CONTACTS

Direc­trice | Manuela Sechi­lar­iu
Tél : 03 44 23 52 98
Mail : manuela.sechilariu@utc.fr

Ges­tion admin­is­tra­tive | Josiane Gilles
Tél : 03 44 23 73 17
Mail : josiane.gilles@utc.fr